Pourquoi les hommes et les femmes n’arrivent pas à se comprendre alors qu’ils s’aiment tant ?
Là vous trouverez peut-être que c’est de l’arnaque mais je ne puis que vous dire de lire Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus. Rien à faire de plus. Quelques heures et un peu de bonne foi.

Pourquoi je ne sais plus où j'en suis ?

Extraits de La Fatigue d'être soi, d'Alain Ehrenberg (Poches Odile Jacob).

(Alors ce livre-là par contre ce n'est pas la peine de le lire à moins d’avoir fait des études de psycho. ou d’être bien à fond.)

Rien n’est vraiment interdit, rien n’est vraiment possible

p.14 Les années 1960 ont ébranlé préjugés, traditons, entraves, bornes qui structuraient la vie de chacun. Les débats politiques, les bouleversements juridiques provoqués par ces changements sont les signes apparents d’un séisme profond. Nous sommes émancipés au sens propre du terme : l’idéal politique moderne, qui fait de l’homme le propriétaire de lui-même et non le docile sujet du Prince, s’est étendu à tous les aspects de l’existence. L’individu souverain, qui n’est semblable qu’à lui-même, dont Nietzsche annonçait la venue, est désormais une forme commune de vie.

C’est à ce point précis que l’on se méprend d’ordinaire à propos de l’individu. D’aucuns se contentent un peu légèrement de se lamenter sur la trop fameuse perte des repères de l’homme moderne, l’affaiblissement consécutif du lien social, la privatisation de l’existence qui en serait la cause, et le déclin de la vie publique la conséquence. Ces stéréotypes nous ramènent à des pleurnicheries sur le bon vieux temps. Illusions rétrospectives ! Querelles théologiques ! N’avons-nous rien gagné à cette liberté nouvelle ? Nous sommes bien plus confrontés à la confusion entre repères multiples qu’à leur perte (des nouvelles sagesses, philosophiques ou religieuses, aux programmes télévisuels destinés à donner du sens). L’offre accrue de repères n’est-elle d’ailleurs pas une condition sans laquelle cette liberté ne pourrait tout simplement pas exister ? Voulons-nous retourner dans l’étouffoir disciplinaire ? Plus encore, que ferions-nous ?

Cette souveraineté nouvelle ne nous rend pas tout-puissant ou libres de faire ce qui nous convient, elle ne signe pas le règne de l’homme privé.

Le séisme de l’émancipation a d’abord bouleversé collectivement l’intimité même de chacun : la modernité démocratique – c’est sa grandeur – a progressivement fait de nous des hommes sans guide, nous a peu à peu placés dans la situation d’avoir à juger par nous-mêmes et à construire nos propres repères. De ce point de vue, le partage permis-défendu, qui normait l’individualité jusqu’aux années 1950-1960, a perdu de son efficacité. Le droit de choisir sa vie et l’injonction à devenir soi-même placent l’individualité dans un mouvement permanent. Cela conduit à poser autrement le problème des limites régulatrices de l’ordre intérieur : le partage entre le permis et le défendu décline au profit d’un déchirement entre le possible et l’impossible.

D’où une première hypothèse : la dépression nous instruit sur notre expérience actuelle de la personne, car elle est la pathologie d’une société où la norme n’est plus fondée sur la culpabilité et la discipline mais sur la responsabilité et l’initiative. L’individu est confronté à une pathologie de l’insuffisance plus qu’à la maladie de la faute, à l’univers du dysfonctionnement plus qu’à celui de la loi : le déprimé est un homme en panne. Le déplacement de la culpabilité à la responsabilité ne va pas sans brouiller les rapports entre le permis et le défendu.

p.19 La liberté de mœurs, soit le déclin de la polarité permis/défendu, et le dépassement des limites qu’imposait la nature à l’humain, grâce aux progrès des sciences biologiques et de la pharmacologie, font que tout devient concrètement possible.

p.45 Il faut avoir la santé, être aussi résistant qu’une machine et aussi perspicace qu’un philosophe.

p.61 S’affranchir rendait nerveux, être affranchi déprime. L’angoisse d’être soi se dissimule derrière la fatigue d’être soi.

En fait d’après les autres pages de ce site, si, vous pouvez tout. Mais pas forcément comme vous le voudriez, et pas forcément tout de suite… alors il faut être patient et garder la foi ! ;-) C’est pourtant facile, mince… ;-)

Pourquoi l’être humain est-il comme ça ?

Extraits de L’Eloge de la fuite, Henri Laborit (Folio).

p.180 Homme ! Avec ce peu de matière dans laquelle est sculptée ta forme, tu résumes toute l’histoire du monde vivant. Comme une cathédrale pour laquelle les bâtisseurs se sont succédé au cours des siècles, les millénaires ont participé à la construction de ton cerveau. Il conserve encore dans ses fondations l’architecture romane simple et primitive qui est celle du cerveau des poissons et des reptiles. Quand ceux-ci apparurent, il leur fallut d’abord survivre. Fuir ou attaquer pour se défendre, chercher l’aliment pour se nourrir, l’animal de l’autre sexe pour se reproduire, toutes ces actions étaient mises en ordre par le système nerveux primitif, bien incapable par ailleurs d’élaborer une autre stratégie que celle pour laquelle il avait été programmé dans l’espèce.

De nombreux millénaires s’écoulèrent encore avant que les piliers de la cathédrale nerveuse ne s’enrichissent de la voûte et des arc-boutants que lui donnèrent les premiers mammifères. C’est dans ces superstructures qu’ils stockèrent l’expérience, la mémoire de ce qui se passait autour d’eux, des joies et des peines, des douleurs passées et de ce qu’il fallait faire pour ne plus les retrouver. De ce qu’il fallait faire aussi pour retrouver sans cesse le plaisir, le bien-être et la joie. Avec la mémoire, l’action n’est plus isolée dans le présent, elle s’organise à partir d’un passé révolu mais qui survit encore, douloureux ou plaisant, à fuir ou à retrouver, dans la bibliothèque de la cathédrale nerveuse.

Mais l’œuvre était inachevée. Il fallait encore y ajouter les tours et les hauts clochers, capables de découvrir l’horizon du futur, d’imaginer et de prévoir.

Mais à mesure que la cathédrale s’élevait, le monde de la matière s’élevait aussi autour d’elle. Des générations avaient accumulé sur le champ primitif des matériaux nouveaux. Petit à petit les fondations romaines avaient disparu dans le sol et l’on ne savait même plus qu’elles avaient existé. La voûte elle-même accumulait les souvenirs sans savoir qu’ils s’entassaient suivant un ordre que ceux du haut du clocher ne pouvaient pas connaître. Et ces derniers, seuls à voir encore le paysage, ne savaient pas qu’au-dessous d’eux un monde ancien de pulsions et d’expériences automatisées continuait à vivre. Ils parlaient. Ils parlaient d’amour, de justice, de liberté, d’égalité, de devoir, de discipline librement consentie, de sacrifices, parce qu’ils voyaient au loin l’espace libre dans lequel ils pensaient pouvoir agir. Mais ils étaient seuls, isolés près de leurs cloches, sonnant la messe et l’angélus, sans savoir que pour sortir de leur clocher ils devaient redescendre dans la bibliothèque des souvenirs automatisés et passer par les fondations enfouies de leurs pulsions. Et là nul souterrain n’avait été prévu par l’architecte primitif pour ressortir à l’air libre. Les marches même de l’escalier, vermoulues, ne permettaient plus de revenir en arrière dans le temps et l’espace intérieur. Ils étaient condamnés à vivre dans le conscient, le langage conscient, le langage logique, sans savoir que celui-ci était supporté par les structures anciennes qui l’avaient précédé.

Et l’homme se mit à crier dès les premiers âges : « Espace, c’est en ton sein que je veux construire ! Espace, en naissant je ne te connaissais pas. Mais mes mains et mes lèvres, à tâtons, ont découvert le sein maternel qui a comblé de son lait ma faim et ma soif. Dans l’apaisement du plaisir retrouvé, mon oreille a entendu le son de la voix câline de ma mère et j’ai senti l’odeur fraîche et le contact de sa peau. Ce fut elle le premier objet de mon désir, la première source qui m’abreuva. Et quand mes yeux étonnés ont découvert autour d’elle, que je ne croyais qu’à moi, que je croyais être moi, le monde, et j’en ai voulu au monde qui semblait pouvoir me la prendre. La crainte de perdre la cause de mon plaisir me fit découvrir, avec l’amour, la jalousie, la possession, la haine et l’angoisse. » Voilà ce que dit l’homme en son langage.

Mais l’angoisse était née de l’impossibilité d’agir. Tant que mes jambes me permettent de fuir, tant que mes bras me permettent de combattre, tant que l’expérience que j’ai du monde me permet de savoir ce que je peux craindre ou désirer, nulle crainte : je puis agir. Mais lorsque le monde des hommes me contraint à observer ses lois, lorsque mon désir brise son front contre le monde des interdits, lorsque mes mains et mes jambes se trouvent emprisonnés dans les fers implacables des préjugés et des cultures, alors je frissonne, je gémis et je pleure. Espace, je t’es perdu et je rentre en moi-même. Je m’enferme au faîte de mon clocher où, la tête dans les nuages, je fabrique l’art, la science et la folie.

Hélas ! Ceux-là même je n’ai pu les conserver pour moi. Je n’ai pu les conserver dans le monde de la connaissance. Ils furent aussitôt utilisés pour occuper l’espace et pour y établir la dominance, la propriété privée des objets et des êtres, et permettre le plaisir des plus forts. Du haut de mon clocher, je pouvais découvrir le monde, le contempler, trouver les lois qui commandent à la matière, mais sans connaître celles qui avaient présidé à la construction du gros œuvre de ma cathédrale ; j’ignorais le cintre roman et l’ogive gothique. Quand mon imaginaire était utilisé pour transformer le monde et occuper l’espace, c’était encore avec l’empirisme aveugle des premières formes vivantes.

Les marchands s’installèrent sur le parvis de ma cathédrale et c’est eux qui occupèrent l’espace jusqu’à l’horizon des terres émergées. Ils envahirent aussi la mer et le ciel, et les oiseaux de mes rêves ne purent même plus voler. Ils étaient pris dans les filets du peuple des marchands qui remplissaient la terre, la mer et l’air, et qui vendaient les plumes de mes oiseaux aux plus riches. Ceux-ci les plantaient dans leurs cheveux pour décorer leur narcissisme et se faire adorer des foules asservies.

Le glacier de mes rêves ne servit qu’à alimenter le fleuve de la technique et celle-ci alla se perdre dans l’océan de la technique et des objets manufacturés. Tout au long de ce parcours sinueux, enrichi d’affluents nombreux, de lacs de retenue et du lent déroulement de l’eau qui traversait les plaines, les hiérarchies s’installèrent.

Les hiérarchies occupèrent l’espace humain. Elles distribuèrent les objets et les êtres, le travail et la souffrance, la propriété et le pouvoir. Les plumes bariolées des oiseaux de mes rêves remplissaient l’espace au hasard comme le nuage qui s’échappe de l’oreiller que l’on crève avec un couteau. Au lieu de conserver la majestueuse ordonnance de la gorge qui les avait vus naître, elles s’éparpillaient au hasard, rendant l’air irrespirable, la terre inhabitable, l’eau impropre à tempérer la soif. Les rayons du soleil ne trouvèrent plus le chemin qui les guidait jusqu’au monde microscopique capable de les utiliser pour engendrer la vie. Les plantes et les fleurs asphyxiaient, les espèces disparurent et l’homme se trouva seul au monde.

Il se dressa orgueilleusement, face au soleil, trônant sur ses déchets et sur ses oiseaux morts. Mais il eut beau tendre les bras, et refermer ses doigts sur les rayons impalpables, nul miel n’en coula.

Et du haut du clocher de ma cathédrale je le vis s’étendre et mourir. Le nuage de plumes, lentement, s’affaissa sur la terre.

A quelque temps de là, perçant le tapis bariolé dont il l’avait recouverte, on vit lentement poindre un tige qui s’orna bientôt d’une fleur. Mais il n’y avait plus personne pour la sentir.

Comment me calmer quand je suis en colère ?

Extraits de L’intelligence émotionnelle Daniel Goleman (J’ai lu).

p.101 La distraction, constate Zillmann, est un procédé extrêmement efficace pour modifier son humeur, et ce pour une raison simple : il est difficile de rester en colère lorsqu’on prend du bon temps. L’astuce consiste, bien sûr, à apaiser suffisamment sa colère pour pouvoir s’amuser.

L’une de ces stratégies, très efficace, consiste à s’en aller de son côté. Peut-être est-il préférable de faire une longue marche ; l’exercice physique est un excellent calmant. Cela est vrai aussi des méthodes de relaxation, respiration profonde et détente musculaire, notamment, sans doute parce qu’elles permettent au corps de passer d’un était de grande excitation à un état d’excitation moindre, et peut-être aussi parce qu’elles détournent l’attention de tout ce qui attise la fureur. L’exercice physique pourrait apaiser la colère pour les mêmes raisons ; après avoir été fortement activée pendant l’exercice, la physiologie de l’organisme retrouvera son état normal.

Mais l’objectif ne sera pas atteint si cette période n’est pas mise à profit pour couper court à l’enchaînement des pensées productrices de colère, puisque chacune est en soi un véritable petit détonateur. Et si les distractions exercent un effet calmant, c’est justement parce qu’elles interrompent le train des pensées agressives. En revanche, s’adonner à des plaisirs comme faire des achats pour soi-même ou manger n’est pas très efficace ; il est trop facile de continuer à ruminer son indignation en arpentant un centre commercial ou en ingurgitant un gâteau au chocolat.

A ces stratégies il convient d’ajouter celles mises au point par un autre psychiatre, Redford Williams, qui cherchait à aider les personnes colériques souffrant de troubles cardiaques à maîtriser leur irritabilité. L’une de ses techniques consiste, en essayant d’être conscient de soi-même, à saisir au vol les pensées cyniques ou hostiles au moment où elles surgissent et à les coucher par écrit. Lorsque celles-ci on ainsi été captées, il devient possible de les contester et de les réévaluer. Mais Zillmann a constaté que cette méthode donne de meilleurs résultats quand la colère n’a pas encore dégénéré en fureur.

Laisser libre cours à sa colère n’est pas une solution
La catharsis, le fait de laisser libre cours à sa fureur, est parfois vantée comme un bon moyen de se débarrasser de sa colère. Selon l’idée reçue, cela permettrait de « se sentir mieux ». Mais, comme le montrent les découvertes de Zillmann, il y a de bonnes raisons de croire que ce n’est pas une solution. Dans certaines conditions très particulières, il peut être salutaire de lâcher la bride à sa colère : par exemple, quand on dit à quelqu’un ses quatre vérités, ou lorsque cela permet de reprendre le contrôle d’une situation ou d redresser des torts. Ou encore quand cela atteint l’autre de manière « appropriée » et l’amène à changer d’attitude sans chercher à se venger. Mais, en raison de la nature incendiaire de la colère, tout cela est plus facile à dire qu’à faire.

Tice a constaté que le fait de laisser éclater sa colère est l’un des pires moyens pour se calmer, les explosions de rage excitent davantage le cerveau émotionnel, et la personne finit par être plus en colère qu’avant. Selon Tice, lorsque les personnes interrogées affirment avoir déversé leur fureur sur celui ou celle qui l’avait provoquée, cela aboutit, tout bien pesé, à entretenir leur mauvaise humeur plutôt qu’à y mettre un terme. L’attitude consistant à commencer par se calmer, puis, de façon plus constructive, plus rassise, à régler le différend au cours d’un face-à-face, est bien plus payante. Un jour, j’ai entendu le maître tibétain Chogyam Trungpa répondre à quelqu’un qui lui demandait quel était le meilleur moyen de venir à bout de la colère : « N’essayez pas de l’éliminer, mais ne la laissez pas gouverner votre action. »

Qu’est-ce que la fluidité ?

Extraits de L’intelligence émotionnelle Daniel Goleman (J’ai lu).

p.142 La fluidité, c’est le summum de l’intelligence émotionnelle : les émotions mises au service de la performance ou de l’apprentissage. C’elles-ci ne sont pas seulement maîtrisées et canalisées, mais aussi positives, chargées d’énergie et appropriées à la tâche à accomplir. Quand on est aux prises avec l’ennui de la dépression ou l’agitation de l’anxiété, la fluidité est hors d’atteinte. Pourtant, tout le monde ou presque connaît de temps à autre l’expérience de la fluidité (ou d’une micro-fluidité) quand on donne le meilleur de soi ou que l’on va au-delà de ses limites habituelles. C’est peut-être l’extase de l’amour physique, quand deux êtres deviennent une unité fluide, qui en cerne le mieux la nature.

C’est une expérience merveilleuse ; le sceau de la fluidité, c’est un sentiment de joie spontanée, voire de ravissement. Parce que la fluidité procure un bien-être intense, elle est intrinsèquement gratifiante. Quand l’individu s’absorbe complètement dans ce qu’il fait, y consacre la totalité de son attention, sa conscience se confond avec ses actions. D’ailleurs, la fluidité est brisée si l’on réfléchit trop à ce qui se passe – le simple fait de penser « C’est merveilleux » suffit à mettre un terme à la sensation. L’attention est si focalisée que la personne n’a conscience que du champ de perception étroit lié à ce qu’elle est en train de faire et perd toute notion du temps et de l’espace.

Dans l’état de fluidité, l’individu ne pense plus à lui-même. Au lieu de se laisser envahir par une anxiété nerveuse, l’individu fluide est si absorbé par ce qu’il fait qu’il perd entièrement conscience de lui-même et oublie les petits tracas de la vie quotidienne. En ce sens, dans ces moments-là, la personne est dépourvue d’ego. Paradoxalement, les gens en état de fluidité maîtrisent parfaitement ce qu’ils font, leurs réactions sont parfaitement adaptées aux besoins changeants de leur tâche. Et, bien qu’ils soient au sommet de leur performance, ils ne se demandent pas s’ils vont réussir ou échouer, c’est le pur plaisir de l’acte qui les motive.

Comment atteindre l’état de fluidité ?

p.143 Il y a plusieurs façons d’atteindre l’état de fluidité. L’une d’elles consiste à se concentrer intensément sur la tâche à accomplir, une grande concentration est l’essence même de la fluidité. Il semble exister une boucle de rétroaction à l’entrée de cette zone, des efforts considérables peuvent être nécessaires pour parvenir à se détendre et à se concentrer, et ce premier pas réclame une certaine discipline. Mais, lorsque l’attention commence à se focaliser, elle acquiert une force propre qui permet à l’individu de s’abstraire du tourbillon des émotions et d’accomplir sa tâche sans effort.

On peut aussi atteindre l’état de fluidité lorsqu’on est engagé dans un travail pour lequel on est compétent, mais qui exige un certain effort. Comme me l’a dit Csikszentmihalyi, « les gens semblent se concentrer mieux lorsque la tâche est un peu plus exigeante que d’ordinaire et qu’ils sont capables de donner davantage d’eux-mêmes. Si c’est trop facile, ils s’ennuient. Si c’est trop difficile, ils deviennent anxieux. La fluidité apparaît dans cette zone délicate délimitée par l’ennui et l’anxiété ».

Quand on observe quelqu’un en état de fluidité, on a l’impression que les choses les plus difficiles sont faciles et que les performances exceptionnelles sont tout à fait naturelles. Cela semble être vrai à l’intérieur même du cerveau, où l’on observe un paradoxe similaire, les tâches les plus compliquées sont accomplies avec une dépense minimale d’énergie mentale.

Voir aussi méditation.